« Nous » féministes : comment le dire ? Pouvons-nous le dire ?
Se dire « féministes », suffit-il à dessiner les contours d’un projet commun suffisamment fort pour nous relier les unes aux autres de façon effective dans nos engagements et dans nos luttes ?
Car il n’y a pas « un » féminisme mais « des » féminismes qui marquent autant de voies différentes pour se libérer des tutelles et dominations patriarcales.
La diversité traduit-elle une pluralité d’approches ou des fragmentations irréductibles ? Au-delà des révoltes partagées face aux violences de tous ordres subies par les femmes, quels combats partageons-nous en dépit des modalités singulières et différentes que nous avons de les mener ?
Avons-nous quelque chose à nous dire ensemble qui nous définit comme féministes ?
Le recours ou non à un référentiel religieux crée-t-il un obstacle infranchissable ?
L’accès à l’égalité des droits entre les hommes et les femmes constitue-t-il un référentiel commun ?
En quoi l’engagement dans des luttes féministes nous permet-il de dépasser les conflits de loyauté vécus par toute femme choisissant la voie de l’émancipation ?
Avancer sur ces questions entre femmes, féministes, tel est l’enjeu de la plénière à laquelle nous vous invitons le 28 mars de 13 à 15h30, salle S12, campus d’Al Manar.
Elle réunira :
– Aminata Traoré (Mali)
– Michèle Sibony de l’UJFP (France)
– Marie-Laure Bousquet du CFPE (France)
– Monique Crinon du CFPE (France)
– Amel Ben Saïd (Tunisie)SA
– Sabah Mat du collectif TETE (Belgique)
– Sonia Dayan-Herzbrun de la Commission Islam&Laïcité (France)
– Paola Baccheta (USA)
La modération/animation sera assurée par Louiza Belhamici et Ismahane Chouder du CFPE.
Résolues à défendre un féminisme pluriel, fières de notre mixité culturelle et sociale – le meilleur antidote contre l’exclusion et les replis communautaires étroits – nous affirmons notre détermination à conquérir le droit pour toutes les femmes de vivre dans un monde sans violence ni discrimination au prétexte du genre.