Pour le 25/03/2015,
Tunis,
Insurrections
Si je devais donner un titre à notre atelier, je choisirais « insurrections ». Et si je devais lui trouver une image, ce serait celle que Rokhaya Diallo rappelle dans une nouvelle revue « Portrait » sur laquelle je suis tombée juste avant de venir à ce forum, où elle cite Angela Davis qui dit : « les murs renversés deviennent des ponts ». Je vais donc tracer quelques grandes lignes de mon expérience du sujet « Féminismes, religions, émancipation » sur le pont des deux rives où je chemine entre féminisme et islam.
En mai dernier (2014) avait lieu en l’église St Méry à Paris une rencontre organisée par « Le comité de la jupe », collectif de femmes catholiques, sur le thème : « Comment lutter contre le machisme dans les religions ? ». Trois voix de femmes, l’une juive, l’autre chrétienne et la troisième musulmane, devaient présenter en un quart d’heure, un exemple de lutte concrète menée au sein de leurs religions respectives pour faire reculer le machisme en question. Réunion passionnante qui m’a, personnellement, ramenée par la pensée aux années 90 où j’entends parler de rencontres qui ont lieu à Bendorf, en Allemagne, une fois par an et durant une semaine, dont l’objectif est de bâtir une Europe dans ses diversités culturelles et spirituelles. Cette conférence entre femmes juives et chrétiennes, musulmanes et « alternatives » existe depuis la fin des années 70 : une semaine, un thème, une organisation de moments intra et interreligieux. Une fin de semaine avec la prière de vendredi, le shabbat et le culte protestant ou catholique où toutes celles qui le désirent dont conviées. Des huit années où j’ai pu y aller, entre les années 90 et 2000, j’évoquerai ici trois aspects marquants pour moi, en lien avec noter atelier.
- Sur « les monothéismes ».
- Sur l’interprétation des textes (text-studies).
- Sur la mosquée des femmes
[Suite ...] Texte ML_Bousquet FSM_Tunis2015