Par Gaëlle Dupont, Le Monde Mis à jour le 17.09.2013
Stockholm, envoyée spéciale. Blondeur artificielle, ongles bleus manucurés assortis à ses yeux, toute mince dans ses vêtements roses, sac à main griffé, Jasmine, 27 ans, affirme ne pas être une "privilégiée", étiquette souvent attachée aux call-girls. "Je suis une escort girl moyenne, dit-elle dans un rire. Pas une ’top class’ !" Ce qui ne l’empêche pas d’avoir du travail. Beaucoup de travail, même, si l’on songe qu’en Suède les clients encourent une peine de prison d’un an et une forte amende en achetant des services sexuels.
C’est la pierre angulaire du fameux "modèle suédois" de lutte contre le commerce du sexe. La prostitution y est considérée comme une violence, donc les prostituées ne risquent rien, ce sont les clients qui sont pénalisés. La majorité parlementaire en France, qui souhaite l’abolition de la prostitution, envisage de s’en inspirer dans une proposition de loi dont le contenu est en cours d’arbitrage et qui sera débattue à l’automne....
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